Ce qui est certain, c’est que j’ai inconsciemment dû vouloir que tout se complique à partir de là parce que, sur ce plan, les FIV m’ont exaucé.

FIV à papa
Paul Canuhèse
Ce qui est certain, c’est que j’ai inconsciemment dû vouloir que tout se complique à partir de là parce que, sur ce plan, les FIV m’ont exaucé.

« Paul, avec de la volonté, on peut tout avoir ! »
J’ai souvent entendu ce dicton de la bouche de ma mère et il est vrai qu’il s’est vérifié pendant très longtemps : j’ai voulu un camion de pompier et le Père Noël me l’a apporté. J’ai tant voulu, pendant longtemps, ne penser qu’à moi, que pas la moindre relation sérieuse ne s’est alors présentée. C’est le jour où j’ai rencontré Emma et que, plus que tout, j’ai voulu être père, que le dicton s’est enrayé.
Ce qui est certain, c’est que j’ai inconsciemment dû vouloir que tout se complique à partir de là parce que, sur ce plan, les FIV m’ont exaucé : entre la découverte de mon infertilité, les sous-sols glauques avec une éprouvette dans une main et une revue érotique dans l’autre, tant d’espoirs à chaque réimplantation d’embryons, l’infinie tristesse des échecs successifs, le courage d’Emma jamais récompensé, ma culpabilité grandissante et la solitude d’un homme dans un tel parcours, j’ai parfois tellement voulu tout arrêter…
mais le dicton avait raison !
« Paul, avec de la volonté, on peut tout avoir ! »
J’ai souvent entendu ce dicton de la bouche de ma mère et il est vrai qu’il s’est vérifié pendant très longtemps : j’ai voulu un camion de pompier et le Père Noël me l’a apporté. J’ai tant voulu, pendant longtemps, ne penser qu’à moi, que pas la moindre relation sérieuse ne s’est alors présentée. C’est le jour où j’ai rencontré Emma et que, plus que tout, j’ai voulu être père, que le dicton s’est enrayé.
Ce qui est certain, c’est que j’ai inconsciemment dû vouloir que tout se complique à partir de là parce que, sur ce plan, les FIV m’ont exaucé : entre la découverte de mon infertilité, les sous-sols glauques avec une éprouvette dans une main et une revue érotique dans l’autre, tant d’espoirs à chaque réimplantation d’embryons, l’infinie tristesse des échecs successifs, le courage d’Emma jamais récompensé, ma culpabilité grandissante et la solitude d’un homme dans un tel parcours, j’ai parfois tellement voulu tout arrêter…
mais le dicton avait raison !
Paul Canuhèse
Paul Canuhèse vit toujours avec Emma, en région parisienne. Il est aujourd’hui papa d’un petit garçon.